Rendre la France autonome en approvisionnement de masques à usage unique. Telle a été la demande du Gouvernement et du président de la République française dès mars 2020. Nous, industriels français, nous sommes engagés à répondre à cet appel.
Grâce à la mobilisation rapide de chaque acteur de la filière française, aux aides nationales et régionales, ainsi qu’au soutien apporté par la DGE, nous avons réussi à :
- mettre en place une filière de production complète 100 % française ;
- accroître la capacité de production française de masques chirurgicaux et FFP2 passant ainsi de 3,5 millions de masques à 100 millions fabriqués chaque semaine ;
- créer plus de 10 000 emplois en France ;
- créer une filière française de production de meltblown.
Afin de pérenniser cette production française, nous avons constitué un syndicat regroupant les principaux acteurs de la filière industrielle : F2M (Fabricants Français de Masques).
Nos objectifs sont communs aux vôtres, à savoir :
- défendre la fabrication française et contribuer à la réindustrialisation de la France,
- sécuriser l’approvisionnement de produits sanitaires stratégiques,
- réduire l’empreinte environnementale,
- garantir des prix stables quel que soit le contexte sanitaire.
Face à la concurrence étrangère faussée, le risque d’un retour à la case départ est réel et le pronostic de survie des masques « Made in France » engagé. Garantir la protection de chaque citoyen, avec des masques de qualité, implique de pérenniser notre filière et nos savoir-faire.
Que se passerait-il en cas de nouvelle menace de maladie infectieuse à risque épidémique sans une filière française forte ?
Nous, Syndicat des Fabricants Français de Masques, demandons que toutes les administrations, institutions et entreprises publiques achètent des masques français dès à présent.
En mars 2020, le président de la République a clairement évoqué sa volonté « que d’ici la fin de l’année nous ayons obtenu cette indépendance pleine et entière ». Vous le savez : nous avons aujourd’hui, en France, les capacités de cette indépendance réclamée. Pourtant, si les États-Unis prônent le “buy american” et certains de nos voisins européens réussissent à privilégier l’achat national, nous continuons à favoriser l’achat de masques étrangers. Pourquoi ?
Encourager la production et l’achat de masques français doit être une priorité. Que ce soit d’un point de vue :
- économique : l’achat d’un masque 100 % français restitue 70 % de la valeur en France, contre 15 % pour un masque importé ;
- écologique : réduction de l’empreinte carbone ;
- sécuritaire : conditions de travail, hygiène, normes de sécurité, traçabilité…
Or, les importations demeurent massives et les appels d’offres favorisent majoritairement les produits d’importation grâce à des critères d’attribution quasi-uniquement basés sur le prix (non prise en compte de la qualité, de la proximité, de l’empreinte carbone ou sociale).
Nous lançons une alerte forte. Il y a urgence à réagir !
Privilégier la fabrication française est non seulement gratifiant mais surtout fructueux pour tous : citoyens, acheteurs publics comme privés, Gouvernement, industriels… Mais pour cela, il faut pouvoir perdurer sur le marché.
Comment y parvenir ?
- En fiabilisant les sources d’approvisionnement ;
- En recentrant les critères de sélection des appels d’offres sur la qualité, la sécurité d’approvisionnement et l’aspect environnemental plutôt que sur l’unique critère de prix ;
- En renforçant les contrôles des masques importés et en responsabilisant les importateurs ;
- En maintenant la TVA à 5,5 % sur les masques de protection au-delà du 31 décembre 2021 ;
- En redonnant de la valeur au made in France ;
- En ayant confiance en nos capacités de production.
Le syndicat des Fabricants Français de Masques